Carnets de voyages.

J’adore dessiner d’après nature, surtout les paysages, c’est un exercice passionnant qui demande peu de matériel et qui je le crois est à la portée de tous.

 

Je profite donc en général de mes vacances pour pratiquer ce petit exercice, j’utilise soit des crayons aquarellables, soit des feutres complétés ou non avec de l’aquarelle, ou un mélange des deux. J’ai essayé avec du pastel ou de l’huile mais c’est trop long et cela demande une logistique trop importante.

 

Je prend donc mon sac à dos, je marche et puis je me pose. J’englobe le paysage dans ma page et j’essaie de le restituer aussi fidèlement que possible dans un temps pas trop long. C’est une démarche un peu désuète qui me convient très bien.

 

A l’heure de l’internet, du téléphone portable et de l’instantanéité de l’information je prend à contre pied cette rapidité en pariant sur un peu de lenteur, sur l’observation patiente d’une réalité qui s’échappe. Je hume l’air, je regarde les nuages, j’observe les inévitables changement de lumière, je traduis en signes une réalité bien trop complexe pour que je puisse l’apprivoiser sur une petite page de carnet avec mon modeste talent.

 

Cela était autrefois l’essence du peintre et du dessinateur, aujourd’hui l’image est partout et on peut se dire que la peinture a vécue et qu’elle n’apporte plus rien de neuf.

Sans doute, mais ces carnets me remémorent plus clairement ces instants passés qu’aucunes photos ou films ne le feraient.

 

Baie de kernic

La baie de Kernic à marée basse.

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