A l’orée du bois, je me suis éveillé.
J’ai observé l’aurore éthérée.
L’ homme simple aux doigts maculés
Penché sur la terre ensommeillée.
J’ai senti sa caresse sur ma peau morcelée.
Son murmure dans mes rameaux dénudés.
Son haleine tiède de mots murmurés.
Sa prière à d’étranges déités.
Doucement je me suis écarté.
Imperceptiblement j’ai marché.
Mes racines écarté
La pierre éclaté
Les vents m’ont effleuré.
Les saisons sont passées.
Mes feuilles ont raconté.
Une histoire sans cesse renouvelée.
Un jour tranquille de félicité.
J’ai senti la lame acérée.
Mes veines coupées.
Ma sève couler.
Des flammes lécher.
Ma chair desséchée.
Mon âme s’en aller.
En volute de fumée.
Kawan.