Vœux 2017

J’avais jusqu’à ce matin échappé à la tentation des vœux qui chaque année me démange comme bon nombre de mes concitoyens. Mais j’ai eu une vision cette nuit. Cela tient sans doute au fait que mes enfants m’ont obligé à jouer à Jungle Speed hier soir, je suis d’une nullité affligeante à ce jeu ! Je saisis le totem quand il ne faut pas et quand je dois le saisir je reste immobile à attendre la fin du monde. Bref le bide total.

A propos de fin du monde je la sens proche, si les témoins de Jéhovah frappent à ma porte ce matin ils auront une oreille attentive et devant eux un homme plein de repentir prêt à se dévoyer dans la foi la plus abjecte. L’athée sincère et convaincu que j’étais n’est plus.

Seigneur donnez moi mon aveuglement quotidien et une foi inébranlable en la bonté de mon prochain.

J’ai fait un rêve (sans doute prémonitoire) j’étais dans un vaste salon avec une foule de belles dames en robe du soir et de beaux messieurs en queue de pie, j’ai reconnu tous nos grands puissants en train de s’enivrer dignement au champagne. Mais au milieu il y avait un groupe un peu tapageur avec Vladimir et Donald en grande forme .Vladimir en était à sa deuxième bouteille de Vodka et Donald avait éclusé assez de bourbon pour n’être plus très sûr d’être président des États Unis ou du Kazakhstan. Ils rigolaient tous les deux comme des bossus en se lançant des invectives, «  t’es pas cap ! Tu le f’ras pas !, t’es qu’une bite molle trempée dans la vodka , toi une paire de couilles d’ecclésiastique plongée dans l’eau bénite »

Ils se sont mis à danser autour d’un totem de Jungle Speed , mais le totem était rouge et il y avait un logo avec une grosse tête de mort.

Je ne sais pas lequel des deux a plongé en premier mais ils ont atterri en même temps sur le totem, la salle s’est figée et les invités se sont transformée en statues de cendre.

Je me suis réveillé et sur mon lit il y avait le journal avec un gros titre « Noël 2017 , tragédie au Kremlin, trois milliards de morts ! »

Ça fout les jetons…

Tout ça pour vous dire de profiter de vos prochains jours de 2017 comme si c’étaient les derniers et si vous continuer à voir le verre à moitié vide, alors remplissez le et buvez à la santé de Vladimir et Donald les deux meilleurs maîtres du monde que l’on ait eus depuis longtemps.

Ps : En 2017 j’arrête la vodka frelatée…

un autre truc qui fout les jetons

http://www.worldometers.info/fr/population-mondiale/

Expo Clessé remerciements

Merci à tous(tes) ceux (celles) qui sont passés me voir à l’exposition, cela a été un beau moment d’échanges, j’ai eu beaucoup de retours très positifs sur mon travail et cela m’a fait plaisir de voir que mes tableaux trouvent un écho en vous.

Je remets ici le texte de présentation de l’exposition.

 

Quinze ans déjà ! Quinze ans que je pratique la peinture et le dessin de façon régulière. Cela a commencé par hasard, mes premiers élans passés, mes premiers échecs constatés, mes limites découvertes, j’aurais pu en rester là.

Mais la peinture m’est devenue peu à peu indispensable, une respiration, un espace d’expression, de communication.

La sphère y tient une place particulière, elle représente pour moi la forme parfaite, un monde fini sans bord, symbole de vie à l’image des planètes qui l’abritent, résumé de l’atome constituant de la matière. Et puis je l’ai choisie pour figurer l’âme (ou la pensée) qui devrait tendre vers la perfection, être ronde, sans aspérités, lumineuse et colorée.

Je ne suis qu’un amateur, ce que je fais est ma réponse face à la complexité d’appréhension du monde qui m’entoure, multiplicité de sa constitution matérielle et des différentes échelles de perception et d’évaluation du réel. Difficulté de compréhension du moi , de l’autre et de ses ressorts internes.

Notre machinerie mentale et corporelle est en réalité une usine chimique, une symbiose avec quelques milliards de bactéries et autres vivants qui nous constituent.

Que sommes nous en réalité ? En quoi se résume notre esprit ? Une soupe de molécules et d’influx quantiques qui miraculeusement se mettent en place pour dire : je suis.

Dans cet assemblage si peu stable qui nous sépare du néant, il faut nous positionner en tant qu’individu, assumer un rôle social ou intellectuel.

Tout ça semble si dérisoire par instant, si peu réel en quelque sorte que je doute parfois de ma présence dans la peinture que j’exécute.

Une fois terminée la toile ne m’appartient plus, votre regard la fera vivre et la construira, lui donnera un sens et une histoire.

Je voudrais susciter vos émotions, vous emplir de joie, de quiétude et pourquoi pas de bonheur. C’est ma seule réponse face à la vacuité du monde, à son non sens c’est à la fois dérisoire et puissant. Plongez en vous même, devenez créatif.