Rêve
Pour cette édition du casse tête de la semaine, je vais recycler deux articles déjà publiés.
le rêve de la salamandre qui était le premier article de ce blog
et un autre qui s’inscrit bien dans une optique de rêve.
Mais je voudrais surtout vous faire découvrir trois peintres.
Tout d’abord Odilon Redon le prince du rêve qui fut un peintre symboliste et qui a beaucoup travaillé autour du rêve.
Puis Marc Chagall
Enfin un artiste contemporain Michel Ogier
Peace and love
Punk is not dead
Paysage étrange VII
Fin de série.
Les séries naissent et meurent au gré d’une mécanique étrange, un premier tableau apparaît qui porte en lui une idée, une nouveauté pas encore explorée. Ceci peut être une technique nouvelle ou l’expression d’une sensibilité ou d’un sentiment qui jusqu’alors était resté enfoui.
Puis, généralement, les tableaux suivants découlent du premier comme s’ils étaient une redite, une légère variation sur le même thème, ils naissent presque sans efforts juste dictés par la nécessité.
Puis soudain sans que je sache très bien pourquoi, la série s’arrête, la dernière toile s’impose, elle porte toujours en elle une autre variation, une autre thématique que je ne peux pas poursuivre sur l’instant. Ce moment est angoissant car le vide apparaît, un néant créatif, un abyme qui menace. Une fin que l’on peut penser définitive.
Cela me fait penser au moment où j’écris ces mots à la réincarnation, une série de vies qui seraient la redite d’une même forme puis le néant et ensuite une renaissance sur une autre thématique. La force des grands peintre est sans doute de poursuivre ces séries sur une grande période tout en conservant au fur et à mesure de l’œuvre une inventivité sans cesse renouvelée.
Paysage étrange VI
Paysage étrange V
Paysage étrange IV
Paysage étrange III
A l’envers
Qu’est ce qui distingue l’endroit de l’envers ? Une symétrie. Cette symétrie peut être une inversion verticale ou horizontale, ou sur un quelconque axe. Si on élargie le principe elle peut une inversion de couleur ou de sens. Le noir et le blanc, le bien et le mal, le plein et le vide, la matière et sa symétrie l’antimatière.
Le symbole du yin et du yang est sans doute le plus beau symbole de cette symétrie entre l’endroit et l’envers, entre deux principes opposés et complémentaires qui ne peuvent exister l’un sans l’autre.
Sur ce principe de symétrie, je me suis servi d’une figure simple (et symétrique dans le le premier exemple) que j »ai dupliqué et miniaturisé au fur et à mesure de sa complexification. Ce principe est un principe ressemblant au principe des fractales ou l’on retrouve à chaque niveau de miniaturisation les mêmes motifs qu’au niveau supérieur.
Bien sur je ne suis pas un logiciel mathématique, ni une équation parfaite. Mon travail humain a donc introduit des erreurs et des imperfections qui se sont dupliquées et accentuées au fur et à mesure de la complexification de la figure et des différents pochoirs que j’ai utilisé.
Résumons donc, une figure simple, des symétries horizontales et verticales et des clonages successifs.
Voilà donc le résultat
Mais bien sur mes créations en la matière ne peuvent égaler le maître
Enfin pour conclure je ne peux m’empêcher de mettre ici des paroles de BRASSENS
Pour me rendre à mon bureau j’ai mis deux bons godillots
Et j’ai fait quatre fois par jour le trajet à pied aller-retour.
Les Tuileries, le Pont Neuf je me gonflais comme un bœuf,
Fier de souffrir de mes corps pour un si joli décor.
Hélas, bientôt, je n’aurai plus de godasses,
Le cordonnier ne ressemelle plus.
Mais en homme prudent et perspicace
Pour l’avenir j’ai tout prévu.
Je vais apprendre demain à me tenir sur les mains
J’irai pas très vite bien sûr mais je n’userai plus de chaussures.
Je verrai le monde de bas en haut c’est peut-être plus rigolo.
Je n’y perdrai rien par surcroît:
Il est pas drôle à l’endroit.
Bonne semaine à tous