Aujourd’hui accrochage des toiles dans le celliers des moines à Tournus.
Photo collector de Kawan
Olivier Remandet photographe.
L’espace du réfectoire des moines.
Installation de Marie Claude Duxin
Création de mode des soeurs George
Et puis tous les autres….
Exposition ouverte tous les après midi de 14H à 18 H jusqu’au 1/07/2012.
J’expose au cellier des moines à Tournus du 24/06 au 1/07 en compagnie de 14 autres artistes. Je serai présent sur place le dimanche après midi 24 (attention l’exposition n’est pas ouverte au public le dimanche 24 au matin contrairement à ce que l’affiche peut laisser supposer) ainsi que le vendredi 29 et samedi 30 après midi.
Merci à tous ceux qui feront le déplacement.
Je rajoute un lien sur le site de Tournus
Il fait beau depuis plusieurs semaines et le printemps est là, les arbres fleurissent vite et cette beauté éphémère sera vite passée. L’hiver je regrette toujours un peu d’habiter la campagne, de ne plus être près du monde bougeant des villes, plus près des spectacles, plus près de l’action et du bruissement du monde.
Dès les beaux jours je ne regrette plus rien, le spectacle est permanent, je passe de longues heures dehors et je profite à fond de mon territoire minuscule. Le travail ne manque pas, planter, semer, désherber, tondre la pelouse, toutes ces activités que nécessitent un jardin et un potager.
Tous ces gestes que nécessite la terre, que l’on répète tous les ans et puis la joie de découvrir une fleur qui n’était pas encore éclose hier, qui sera fanée demain et qu’une autre remplacera. Rien de grandiose juste la simple joie de suivre le rythme de la nature, de humer le parfum du temps.
Pipo et Pipa ont bien résisté à l’hiver, ils sont contents tous les deux de l’arrivée du printemps.
Bon WE… au jardin.
Le printemps est là, j’ai rouvert mon atelier la semaine dernière, ouvert les portes pour que le soleil réchauffe un peu l’atmosphère, retrouvé mes tubes, mes pots, mes couteaux et mes pinceaux après trois long mois sans peindre consacrés au dessin et surtout au dessin numérique.
Le contact de la matière me manquait, l’espace de travail aussi. J’ai débuté une toile abstraite qui pourra s’inscrire dans la série « l’intimité de la matière », le titre en est « L’imaginaire enchaîné». Je vous la présenterai sous peu si j’en suis satisfait ce qui n’est pas encore le cas.
Mais la technique est plus exigeante, moins facile d’effacer ou même de reprendre à zéro quand on s’est égaré dans une impasse, moins rapide aussi. Il faut faire avec ses limitations techniques et les contraintes de l’acrylique qui sont certes moins grandes que celles de l’huile mais n’en reste pas moins limitative. Mais la question principale est :
Vais je trouver l’inspiration pour faire une nouvelle série ? Les résultats seront ils satisfaisants ?
L’angoisse de la toile blanche ….
Bonjour, cher(e) Nawakien(ne) de la première heure, cher(e) admirateur(trice), cher(e) adorateur(trice), cher fan(e). En ce dernier jour de l’année 2011 et après 6 mois de vie de ce blog, il m’apparaît nécessaire de faire le bilan de cette première année finissante et d’établir des perspectives pour l’année naissante.
En créant ce site je voulais faire connaître l’œuvre Nawakienne au monde entier et que nul ne reste dans l’ignorance et le doute. Vous êtes des centaines chaque jour à vous connecter sur ce blog et j’en suis fier et content, l’œuvre Nawakienne bientôt sera universellement connue. Un bémol seulement : mon profil face de bouc ne comporte encore aucun ami et la seule personne (je tairais son nom) qui avait accepté d’être mon ami(e) m’a lâchement abandonné. Alors faites un effort, ne laissez pas Kawan se morfondre seul sur le réseau social planétaire.
D’un point de vue économique, l’année 2011 a été excellente, le volume des ventes est en nette progression et la cote Nawak est au plus haut dans un marché pourtant dépressif, mes cher(es) actionnaires(es) soyez assurés que vos dividendes seront à la hauteur de vos investissements, la cote Nawak reste un bon investissement et les offres promotionnelles (réduction de 20 % immédiate sur tous vos dons) resteront actives pour l’année 2012.
D’un point de vue plus personnel tout va bien, ma femme Kriss a finit son livre et je suis très fier d’elle, mes enfants ont fini leurs devoirs et je suis très fier d’eux aussi. Moi j’ai fini par finir la fin de mon autobiographie en douze lignes et je suis très fier de moi.
Voyons maintenant les perspectives 2012. Comme vous ne le savez sans doute pas, j’envisage de faire une nouvelle non exposition en 2012, cette année le nom de la ville élue doit commencer par W, vos suggestions sont donc les bienvenues.
Pour ne pas m’éterniser dans mon discours et ne pas vous faire rater celui de notre très cher bien aimé président, je vais passer à mes vœux pour 2012.
Pour vous et vos familles, des vœux de bonheur et de santé (parce que la santé….), de prospérité non marchande, de créativité joyeuse, d’insouciance réfléchie, de lentes cogitations et de promptes actions.
J’ai réfléchi à quelques résolutions pour 2012. Je vous les donne dans le désordre, vous pouvez vous en inspirer si vous n’en avez pas encore trouvées.
Les premières d’ordre politique.
Faire la révolution
Voter pour un candidat qui ne parlera ni de la crise, ni du triple A, ni de croissance, ni de mondialisation, ni du nucléaire.
Arrêter de penser que la démocratie c’est de mettre un bulletin dans une urne.
Faire la révolution
Les deuxièmes d’ordre philosophique
Ne pas s’énerver avant 9 heures du matin
Ne plus regarder de spot de pub et le journal TV (c’est un peu la même chose)
Lire
Essayer de faire le rapprochement entre des faits très éloignés
exemple :
il y a de plus en plus de pauvres en FRANCE
il y a de plus en plus de millionnaires français en SUISSE
Savoir reconnaître des mensonges éhontés
exemple :
« nous allons lutter contre les paradis fiscaux »
« le déficit de la FRANCE est trop important , (*)nous devons faire des sacrifices »
(*) traduire Vous«les banques doivent être sauvées »
Travailler moins pour vivre plus.
Travailler moins pour travailler tous
Travailler moins pour travailler aux choses qui nous tiennent vraiment à cœur.
Les troisièmes d’ordre pratique ou domestique
Lutter pour la parité homme/femme
exemple : Ne plus dire :
Lui : Chérie tu vas passer l’aspirateur ?
Mais dire : Chérie tu vas passer l’aspirateuse.
Elle : Chéri peux-tu faire un trou avec la perceuse ?.
Mais dire : Chéri peux-tu faire une troue avec le perceur ?
Lutter contre le réchauffement planétaire
laisser la porte du frigo ouverte.
Mettre la climatisation de la voiture à fond même en hiver.
Éteindre son téléphone portable quand on est aux toilettes
les nouveaux modèles sont en odorama
Les dernières d’ordre foutoir et vrac vrac
regarder pousser l’herbe au moins une fois par semaine
Arrêter le café, la drogue et les anti antidépresseurs
Soigner son cancer avant qu’il ne vous soigne.
Rire de soi-même deux fois par jour et de son voisin bien plus fréquemment
Dire à sa femme (son homme) qu’on l’aime au moins une fois dans l’année ou alors en changer
Aimer Jésus, Bouddha, Mahomet, Shiva ou tout autre êtredivin ayant bien voulu nous laisser son adresse …
Faire un jardin bio avec Monsanto
Ne plus jamais prendre aucune résolution pour l’année suivante.
Bon l’heure du discours approchant, je ne voudrais pas que vous ne puissiez pas écouter notre très cher tout bon excellent président. A l’année prochaine….
Il y a peu d’artistes français de la chanson qui accrochent mes neurones. Celui qui me touche le plus profondément encore aujourd’hui au bout de 25 ans de vie commune est un de mes premiers coups de cœur musicaux. C’est Hubert Félix Thiéfaine, je l’ai découvert lors d’un voyage scolaire où un de mes camarades de classe a passé l’album «autorisation de délirer» en boucle pendant trois jours. Cet album contient en particulier les titres «Alligator 427» et «La queue» que j’aime toujours beaucoup.
Dans les affres de la post-adolescence cet artiste exprimait si bien mon mal être qu’il est devenu peu à peu le compagnon de mes angoisses. J’ai fumé mes premiers joints en écoutant «mathématiques souterraines» ou «113 ° cigarettes sans dormir». J’ai pleuré mes premières déceptions sentimentales sur «je t’en remet au vent» et pensé mes premiers suicides sur «les dingues et les paumés».
Ma déglingue raisonnable aurait sans doute pu basculer vers des gouffres et des abîmes bien plus sombres. Mais je suis resté sur le fil du rasoir, j’ai eu de la chance ou de l’intelligence et mes angoisses ont disparu mystérieusement une nuit au cachemire. Cela fut ma dernière rencontre avec l’au delà.
Vingt ans et plus ont passé, je suis au yeux de la plupart un adulte raisonnable, j’ai une famille, un boulot. Mes angoisses se sont tues, j’ai trouvé un équilibre, des occupations, des passions. J’essaie de rester vivant et éveillé dans un monde que je sens de plus en plus en décalage avec mes rêves, dans un monde que je subis plus que je ne le façonne.
Thiéfaine m’accompagne toujours sur cette route, fidèle compagnon , il me guide encore quand s’ouvrent des gouffres sous mes pieds, quand les certitudes se lézardent, quand les sentiers battus deviennent étranges. Quand parfois les morts laissés sur le bord du chemin s’invitent à ma mémoire, quand une nostalgie profonde me rappelle «le poids de nos défaites et le temps qui nous apoplexie».
Thiéfaine est un magicien des mots, il sait remuer en moi «mes sombres instincts», «mes dédales obscurs». Il sait raconter ma suprême inutilité. Il sait par la tendresse de ses mélodies me rappeler que je ne suis rien et que demain je serai encore moins. Il sait dire l’inutilité de ce jeu, sa vaine beauté et sa tristesse intrinsèque.
Hubert Félix Thiefaine / La ruelle des morts.
