Quand la lumière baigne le monde, le souffle du divin peut nous effleurer.
Archives de catégorie : Jardin
La pluie que l’on attend
Tapis dans son repère, l’araignée attend sa proie… et moi j’attends la pluie.
Pivoines
Pivoines en phase de déconfinement
Rose
Le jardin offre de magnifiques beautés, profitons en pendant ce confinement qui dure.
Portez vous bien
Potager
Après deux semaines d'absence et deux jours d'intenses travaux de désherbage, piochage, arrachage et taille, le potager et le jardin ont repris un semblant d'ordre. La chaleur a eu raison de quelques plantes mais la pluie abondante de dimanche a été salvatrice. Les tournesols sont magnifiques et font déjà le régal des oiseaux gourmands, les gaillardes ont proliféré, les melons ont profité de la chaleur pour atteindre une bonne taille. Les tomates ne demandent plus qu'à mûrir. J'ai repiqué la salade, récolté les oignons, les échalotes, les courgettes (trop grosses) et les premières betteraves rouges, reste les pommes de terre à arracher et les haricots verts à ramasser.
Tout cela représente certes un travail non négligeable mais aussi une satisfaction intense. Il y a bien sûr le plaisir des yeux et celui de manger un produit que je sais exempt de pesticide et qui développe un goût que vous ne trouverez pas dans un légume fabriqué dans une usine. Oui je parle bien d'usine, le maraîchage est devenu une industrie avec d'immenses serres où les légumes issus de clonage sont produit hors sol avec des mélanges de pesticides, d'engrais chimiques et autres joyeusetés. A la sortie un produit calibré, normé et insipide voir dangereux pour la santé.
J'ai commencé le jardinage en même temps que la peinture soit une bonne quinzaine d'années, ces deux activités sont ma respiration. Pour le potager j'ai débuté avec une très petite surface consacré presque exclusivement aux fraises (fruit très simple à obtenir qui nécessite juste des désherbages fréquents) et aux salades qui, si on a de la chance avec la météo, ne demandent qu'à pousser. Puis petit à petit j'ai agrandi le périmètre, j'ai actuellement environ 150 m², je teste de nouveaux légumes (les betteraves cette année), j'abandonne ce qui ne fonctionne pas (les poireaux toujours rachitiques et mangés par les vers malgré diverses recettes trouvées sur le net), je mélange les fleurs et les légumes car un potager sans fleur c'est triste, je prends conseil aussi auprès de mon voisin (qui lui n'est pas d'une génération écolo!). Je n'ai pas vraiment de recette, je ne suis pas l'activité lunaire, ne tire pas l'horoscope de mes carottes pour les semer, je fais ça au feeling. Dans mon jardin nulle plante rare ou exotique, je privilégie celles qui demandent peu d'entretien, les vivaces ou les plantes qui se resèment toute seule, les capucines ou les cosmos en sont de bons exemples. J'aime la menthe, le thym, la sarriette, la sauge, le romarin et la lavande utiles à la cuisine et qui donnent un parfum au jardin lui même.
Bien sûr je ne pourrais pas nourrir ma famille avec uniquement mes légumes, mes rendements ne sont pas ceux d'un agriculteur, certaines choses ne poussent pas, d'autres sont mangées par les limaces ou les chenilles. Mais petit à petit, j'arrive à obtenir des résultats qui ne sont pas si mauvais et j'ambitionne d'obtenir une autonomie alimentaire pour les légumes dans quelques années. Le jardinage est une activité qui entretient la santé physique et mentale, c'est une école de la patience, de l'humilité et de la simplicité. Mais au-delà c'est une attitude révolutionnaire, l'affirmation d'une indépendance , un acte politique et écologique.
Je vois bien des gens sourire, tout le monde ne peut pas avoir un potager, le lecteur coincé derrière son écran au milieu d'une barre d'immeuble me prendra pour un nantis ou un rêveur. Mais il existe des possibilités de culture même en ville, les toits d'immeubles peuvent servir de potager, un balcon bien orienté peut suffir à planter quelques légumes, une fente dans un trottoir ou les espace autour des arbres peuvent servir d'abris à quelques fleurs. Certaines municipalités ont encore des jardins ouvriers qui au-delà du jardinage peuvent assurer des liens sociaux entre les habitants et les générations. Le désœuvrement des jeunes ou des plus anciens pourrait tout à fait trouver un exutoire dans le jardinage. Produire sa nourriture, observer le développement d'une plante, retrouver un lien avec la terre et les saisons ne peuvent qu'être positif pour des citoyens désœuvrés et coupés de leurs racines.
Alors faite votre révolution, retrouvez vos racines paysannes qui dorment en vous, jardinez (Sans pesticides!!!).
Pour ceux que cela intéresse quelques liens ;
Nourriture gratuite : Un mouvement citoyen de partage de nourriture.
Pierre rahbit : Un penseur agro-écologue
Pierre bourguignon : Un écologiste spécialiste de l'analyse des sols
et pour finir un peu de miel pour votre âme.