premier mai

En cette journée du 11 novembre, je me suis dis en voyant passer tout ce monde dans la rue que la mémoire des anciens combattants était encore vive. Sous tous ces beaux drapeaux bleu, blanc rouge, la ferveur d’un peuple attaché à ses racines et à son honneur national faisait chaud au cœur…

 

Nos fiers soldats n’avaient pas cassé du boche pour rien et la Merkel, elle n’avait qu’à bien se tenir sinon on lui referait un beau feu d’artifice avec nos rafales de chez Dassault ou avec nos missiles de chez Thalès. On pourrait même leur faire péter la centrale de Fessenheim un jour de vent favorable. (Mais bon ça ; ça peut arriver un jour de vent défavorable et comme le nuage sera déjà à l’intérieur on pourra pas le bloquer à la frontière).

 

Bref mon caractère nihiliste et mon envie de relancer la croissance française m’ont presque donné la force de rejoindre ces beaux cortèges, heureusement ma femme qui est perspicace m’a fait remarqué que nous étions le premier Mai, fête du travail et que ce peuple c’était les aficionados du FN qui rendent visite à Jeanne d’Arc pour entendre des voix et surtout un défilé pour la fille à son papa qui attend de récolter les voix de la misère et du  repli sur soi.

 

Je manque aujourd’hui à tous mes devoirs et je suis traître à la classe ouvrière. L’an dernier et beaucoup d’années avant je faisais le déplacement au coté des prolétaires pour montrer que notre classe est encore combative. Mais je ne sais pas , une sorte de lassitude m’assaille depuis que le PS a pris les commandes de ce beau pays. L’accord magnifique signé par quelques syndicats minoritaires sur le travail aurait il pu l’être sous un gouvernement de droite ?

 

Bien sûr je ne suis qu’un réactionnaire accroché à mes privilèges de nanti et je ne comprends pas la modernité, débaucher pour mieux embaucher plus tard c’est le BA BA de notre économie moderne. Le reste n’est que lubies et un manque d’ouverture d’esprit. Je connais bien le problème, je suis payé pour faire des gains de productivité dans une grande entreprise public, et je ne fais cela que pour sauvegarder l’emploi….

 

Bref entre le temps pourri et le climat politique pourri, j’effectue unrepli sur moi, (enfin sur un moi qui n’est pas le moi officiel mais un moi sublimé d’artiste). Cet artifice me sera t-il bénéfique sur le long terme ? Je n’en sais rien, dois je me définir selon mon travail officiel ou selon mes passions et mes activités annexes ?

 

Cette interrogation d’autres l’ont fait bien avant moi, le travail reste un élément structurant pour notre image et notre intégration sociale. Malheureusement il va devenir de plus en plus rare et ce n’est pas un problème de croissance ou une soit disant compétitivité qui changeront fondamentalement les choses. Le mouvement actuel qui vise à transformer des pans entier de notre quotidien, des activités autrefois écartées de la sphère du travail en activités commerciales et salariées., ce glissement vers une société de services atteindra une limite et ne remplacera pas les perdus par les gains de productivité.

Pour conclure sur ce sujet, je vous invite à vous pencher sur une proposition de revenu universel qui distribuerait à chacun un minimum de ressource tout au long de son existence, ce revenu distribué sans condition pourrait enfin nous permettre de nous définir autrement que par notre travail rémunéré.


Cette initiative peut être proposée au niveau européen, cela nécessite un million de signatures alors à vos stylos virtuels. http://basicincome2013.eu/ubi/fr/

 

Ps : le mauvais temps a du bon, il me maintient à l’atelier. Voilà donc finalisée aujourd’hui ma version du défilé.

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PS2 : Comme Eric Woerth je vends des tableaux (mais beaucoup moins cher). J’ai besoin de pinceaux alors cassez votre tirelire SVP.

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